Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) a dénoncé mercredi une « tragédie » après la disparition entre l’Espagne et le Maroc d’une cinquantaine de migrants.
Une embarcation de fortune, partie selon l’ONG Caminando Fronteras samedi d’Al-Hoceima dans le nord du Maroc avec 52 migrants à son bord, a été secourue mardi « à demi-coulée » avec seulement trois passagers.
Les secours en mer étaient toujours mercredi soir à la recherche des 49 autres passagers et les autorités n’ont pas confirmé leur mort, mais selon le sous-préfet de la province d’Almeria, Andrés Garcia Lorca, « les seuls qui sains et saufs sont ceux qui avaient un gilet de sauvetage, ce sont les trois que l’on a pu secourir », a-t-il déclaré.
« Il va être très difficile de retrouver les cadavres », a-t-il ajouté.
Les trois survivants, originaires du Mali et de Gambie, ont raconté aux secours en mer qu’une vague avait renversé leur canot pneumatique, faisant passer ses occupants par dessus bord.
Le comité du SPF de Vendin-Oblinghem et l’association Béthunoise « Solidarité Mali » est d’autant plus affecté par ce drame puisque dans ces 49 « disparu » il y a 7 jeunes Maliens de la commune de Marena ! dont le neveu d’un proche … il avait à peine 20 ans !
Marena est une commune de la région de Kayes avec laquelle nous menons nos actions de solidarité monde. Le président de l’association « Solidarité Mali » est tout aussi boulversé qu’il rapporte qu’en 2003 et ensuite il a participé à plusieurs missions, il y a3 ans il a retrouvé un jeune du village qui se rappelait de lui lors de ces missions au Tringa.
Il lui a proposé de regarder les photos prises à, l’époque pour avoir des nouvelles des amis qu’ils s’étaient fait … à partir des photos.il pointe plusieurs visages en expliquant qu’un tel avait migré, soit en Afrique, soit en Europe, pour trouver une vie meilleure et pour aider leurs familles.
Mais il a aussi pointé certain, qui après avoir pris la route de la migration ne donnait plus de nouvelles, dont on a perdu la trace au cours de leur périple … il ne disait pas qu’ils étaient mort par pudeur ou par espoir d’une autre issue … ce fut un moment difficile.
Le drame de la semaine dernière aura été particulièrement meurtrier pour lma commune de Marena où l’association et plusieurs comités du SPF essaient, en partenariat avec l’AMCSID de Bamako dont le président M. Diarra Bassirou vient nous rendre compte à Béthune, de la réalisation de nos projets.
Le dernier rapport d’activité de mai 2016 de ce projet de parrainage des filles de six écoles de 1er et second cycle de la commune de Tringa Marena est probant mais ne représente qu’une goutte d’eau dans un océan d’indifférence !!
Devant ce drame nous sommes effondrés et révoltés tant humainement que politiquement : quand et comment allons nous (nos pays d’Europe dit développés) respecter ces populations qui aspirent au mieux vivre, quand allons nous favoriser leur développement au lieu de financer des guerres et des dictateurs ?
D’ores et déjà notre pays peut accueillir dignement les migrants qui arrivent sur notre territoire. Il faut s’en donner les moyens … ne pas faire dans l’urgence quand la situation devient intenable mais apporter des réponses pérennes !
Comme ceux qui sont « disparus » ceux qui « arrivent »sont autant de victimes qui méritent notre solidarité.
L’arrivée, par chance pour ceux qui arrivent, n’est pas prêt de s’arrêter ; victimes de guerres, de sous développement, de réchauffement climatique ces migrations moderne ne sont pas prêt de s’arréter
En lieu et place de mesures de barrage, de murs, de barrières, de poursuites nos actions et nos aspirations sont la paix, le développement, LE RESPECT DE L’ÊTRE HUMAIN … quelque soit son origine, sa couleur de peau, sa religion …
Nous adressons à nos amis du Tringa, au maire de Marena, aux familles des victimes nos plus sincères condoléances … qu’ils soient assurés de notre détermination à poursuivre nos actions en cours et à venir.